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hold on to me, cause i'm a little unsteady
il s'était traîné à travers inner-a13, hagard, le pas mal assuré et une main plaquée sur la plaie béante dans son flanc. il aurait pu rentrer chez lui directement, c'était environ la même distance, mais au lieu de ça, ses pas l'avaient mené ici, dans le onzième district. ce n'était pas un hasard, loin de là. léandre savait très bien où il allait.
chez léon.
il s'arrêta devant la porte de son appartement, vérifiant le numéro à deux fois pour être certain avant de toquer plusieurs fois. ça ferait la deuxième fois dans la soirée qu'il débarquait chez quelqu'un sans prévenir, tiens. il osait espérer que ça ne se finirait pas de la même façon que la première. cela lui semblait peu probable, cependant. et puis, c'était le milieu de la nuit. léon devait dormir profondément. peut-être qu'il ne viendrait même pas lui ouvrir.
putain. qu'est-ce qu'il ferait, s'il ne venait pas ? il ne savait pas s'il aurait la force de marcher jusqu'au douzième. sa blessure ne lui faisait pas mal à proprement parler - elle aurait probablement disparu d'ici quelques jours - mais psychologiquement, léandre était dans un sale état. il avait pleuré, ça se voyait, et même maintenant, alors qu'il avait quitté l'appartemment d'amaury depuis un bon moment, il tremblait encore. il ne savait pas combien de temps il avait mis à marcher jusqu'ici ; il lui avait semblé que des heures s'étaient écoulées, pendant lesquelles il avait eu tout le loisir de rejouer la scène dans son esprit. amaury qui prenait le couteau, qui lui hurlait qu'il le détestait, lui qui tentait tour à tour de le calmer et de le provoquer, et puis finalement, la sensation de la lame s'enfonçant entre ses côtes.
il allait avoir de quoi faire des cauchemars pendant un moment.
finalement, la porte s'ouvrit. une vague de soulagement l'envahit lorsqu'il aperçut le visage familier.
* hey, souffla léandre d'une voix faible. ça faisait longtemps.
il s'efforça d'esquisser un sourire, mais c'est ce moment que choisirent ses jambes pour le lâcher, et il s'écroula.
chez léon.
il s'arrêta devant la porte de son appartement, vérifiant le numéro à deux fois pour être certain avant de toquer plusieurs fois. ça ferait la deuxième fois dans la soirée qu'il débarquait chez quelqu'un sans prévenir, tiens. il osait espérer que ça ne se finirait pas de la même façon que la première. cela lui semblait peu probable, cependant. et puis, c'était le milieu de la nuit. léon devait dormir profondément. peut-être qu'il ne viendrait même pas lui ouvrir.
putain. qu'est-ce qu'il ferait, s'il ne venait pas ? il ne savait pas s'il aurait la force de marcher jusqu'au douzième. sa blessure ne lui faisait pas mal à proprement parler - elle aurait probablement disparu d'ici quelques jours - mais psychologiquement, léandre était dans un sale état. il avait pleuré, ça se voyait, et même maintenant, alors qu'il avait quitté l'appartemment d'amaury depuis un bon moment, il tremblait encore. il ne savait pas combien de temps il avait mis à marcher jusqu'ici ; il lui avait semblé que des heures s'étaient écoulées, pendant lesquelles il avait eu tout le loisir de rejouer la scène dans son esprit. amaury qui prenait le couteau, qui lui hurlait qu'il le détestait, lui qui tentait tour à tour de le calmer et de le provoquer, et puis finalement, la sensation de la lame s'enfonçant entre ses côtes.
il allait avoir de quoi faire des cauchemars pendant un moment.
finalement, la porte s'ouvrit. une vague de soulagement l'envahit lorsqu'il aperçut le visage familier.
il s'efforça d'esquisser un sourire, mais c'est ce moment que choisirent ses jambes pour le lâcher, et il s'écroula.
Peut-être que tu espérais juste que ce soit Arun. Il n'aurait pas prévenu, tu le savais. Mais tu étais tous sauf sûr qu'il revienne un jour, en vérité. C'est peut-être ça qui t'avais poussé à te relever pour poser ta tasse et te traîner jusqu'à la porte. Mais c'est Léandre que tu trouves devant chez toi. Léandre, et il est dans un état pitoyable. Tu ne te dis pas qu'il a été attaqué, en fait tu ne te dis pas quoi que ce soit. T'en sais rien. Tu l'observe juste sans comprendre, puis en comprenant : Léandre a un problème et c'est toi qu'il est venu voir. Comment peux-tu être encore plus touché ? Ton cerveau qui s'était arrêté se remet subitement en marche, et avant que tu ais le temps de réaliser, il s'est écroulé au sol. Oh non.
Léandre ! Tu tombe à ton tour sur tes genoux, de tout ton poids et viens subitement passer tes bras autour de lui pour le serrer aussi fort que tu le peux. Bien sûr, tu ne peux t'empêcher de penser à comment, il y a quelques semaines, la même chose était arrivée, ici même, Arun dans tes bras. Tu déglutis et enfouis ton visage dans son cou. Pitié, dis moi que ça va...
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hold on to me, cause i'm a little unsteady
à l'instant où il sentit les bras de léon se refermer l'entourer d'une chaleur rassurante, léandre sut qu'il avait bien fait de venir ici. après qu'amaury l'ait jeté dehors, il avait d'abord pensé à rentrer chez lui, mais l'idée de se retrouver seul dans son appartement vide lui paraissait insoutenable.
il reposa sa tête contre l'épaule de léon et resta comme ça pendant un moment, respirant son odeur. ses cheveux longs lui chatouillaient le nez, mais il s'en fichait.
* ça va, maintenant que tu es là.
il lui rendit enfin son étreinte, d'une seule main, l'autre reposant toujours contre son flanc, et puis s'écarta un peu pour le regarder dans les yeux. il lui sourit faiblement.
* je t'avais promis qu'on se reverrait, non ?
il aurait voulu que ce soit dans d'autres circonstances, de préférence pas au milieu de la nuit alors qu'il venait de se faire poignarder, mais bon. léandre commençait à avoir l'impression que rien ne se passait jamais comme il le voulait, dans sa vie.
* désolé de te déranger aussi tard, fit-il en écartant délicatement une mèche rousse du visage de léon pour la glisser derrière son oreille. j'aurais préféré que tu ne me vois pas dans cet état, mais... tu es la première personne à qui j'ai pensé.
et la seule, d'ailleurs. il ne se voyait pas sonner chez althea pour lui demander de l'aide, par exemple - encore moins à cette heure-ci. elle lui aurait probablement claqué la porte au nez. quant à ses autres collègues, la moitié le détestaient et auraient probablement saisi cette occasion pour se débarrasser de lui. non, léon était sa seule option, la seule personne à qui il faisait assez confiance pour se montrer aussi vulnérable devant lui.
* tu ne vas pas me laisser dehors, hein ? lança-t-il dans une tentative maladroite de détendre l'atmosphère, mais ça sonnait plus désespéré qu'autre chose. décidément, il n'arrivait à rien ce soir.
il reposa sa tête contre l'épaule de léon et resta comme ça pendant un moment, respirant son odeur. ses cheveux longs lui chatouillaient le nez, mais il s'en fichait.
il lui rendit enfin son étreinte, d'une seule main, l'autre reposant toujours contre son flanc, et puis s'écarta un peu pour le regarder dans les yeux. il lui sourit faiblement.
il aurait voulu que ce soit dans d'autres circonstances, de préférence pas au milieu de la nuit alors qu'il venait de se faire poignarder, mais bon. léandre commençait à avoir l'impression que rien ne se passait jamais comme il le voulait, dans sa vie.
et la seule, d'ailleurs. il ne se voyait pas sonner chez althea pour lui demander de l'aide, par exemple - encore moins à cette heure-ci. elle lui aurait probablement claqué la porte au nez. quant à ses autres collègues, la moitié le détestaient et auraient probablement saisi cette occasion pour se débarrasser de lui. non, léon était sa seule option, la seule personne à qui il faisait assez confiance pour se montrer aussi vulnérable devant lui.
Tu ne me déranges jamais. Tu l'observe pendant quelques instants, tes doigts passent le long de ses joues avec inquiétude, comme s'il n'était pas là ou qu'il allait s'effacer d'un instant à l'autre, comme s'il allait t'abandonner à nouveau, comme s'il allait partir, sans se retourner. Mais non, Léandre est là, Leon, Léandre est là et il va rester là, tu t'en assureras. On est amis, pas vrai. Tes sourcils se froncent dans une mimique inquiète, alors qu'il balance une petite ... plaisanterie. Mais elle ressemble à s'y méprendre à une pique, et même si tu supposes qu'elle ne t'est pas vraiment destinée, ton cœur se fend, s'entaille. Léandre vient de te faire mal. Jamais. Silence, tu approches pour poser ton front contre le sien, les yeux trempés de larmes inquiètes, tes doigts cherchent les siens. Pourquoi ne peux-tu pas soigner tous ses maux, comme ça ? D'un revers de main, d'un baiser tendre contre sa peau, comme tu le fais aux enfants, comme tu le faisais autrefois ? Tu veux me parler de ce qu'il s'est passé ?
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